Photo et texte (c) Imagin'Air

Evasion de nuages en cavale
couchant au couchant,

 levant des pas de géant,
l’équinoxe automnale

Ciselle le ciel en lettre capitale.

Dans les vignes, au bord des vendanges
en sandwich entre les monts d’ange

les Cévennes, toisent le Ventoux
d’un fixe regard qui en dit tout.

La mer s’est d’elle-même retirée 
laissant des souvenirs de tout âge
et à l’horizon le soin divin
d’offrir des rêves pour nos demains.

L’automne n'en peut plus,
de rendre intense ce moment
de résister encore,
aux froideurs des éléments.
L'équinoxe rend chaud,
comme un désespéré
donnant à la terre
de très beaux instants.

Texte & Photo (c) Imagin'Air

Je vogue librement dans l'univers, autour de ce champ terrestre auquel je suis rattaché je ne sais trop pour quelle raison. Je n'ai pour l'instant pas de but, pas de sens, je ne suis qu'une énergie pure, une impulsion. Je flâne au gré du vent, mais à un moment donné, il va bien falloir que je m'incarne. Eh oui, c'est mon but. Comment ferait l'homme pour se trouver du génie si mes sœurs et moi nous n'étions pas là ?
Allez, je vais choisir mon enveloppe corporelle ...
Parce que c'est ça, tout le problème, descendre au bon moment, sur la bonne personne. Parce que je dépends totalement de la structure corporelle et mentale dans laquelle je tombe. J'arrive pure, mais je peux être exprimée n'importe comment, ça dépend si ma future enveloppe a souffert, est triste, ou déséquilibrée ou bien heureuse ouverte et créative... C'est le coup de poker à chaque fois, et je ne sais pas ce que je vais devenir.
Tiens, ce gars là, devant son ordinateur. Il cherche une idée pour accompagner son image.
Allez, j'y vais.
Ca y est je suis dans sa tête, ca va être la surprise !!
Il commence à écrire.... "Je vogue librement ..."

Texte & Photo (c) Imagin'Air

Au crépuscule,
les souvenirs se voilent
en rêve de soie,
en trêve de soi
joute pleine d’émoi.
Une évasion de l’être, 
l’essentiel se garde
comme un trésor 
l'âme s’envole 
conquérante un peu folle. 
Il reste des mystères

dans les plis de la nuit,
des rêves en dégradés,
où le nous résonne en corps 
en délices charnels consommés. 
Plongé dans le ciel de la nuit,  
Vénus invite à voyager
au pays des désirs libres
où l’inconscient se déguise
pour se déshabiller d'amour.  

photo (c) Imagin'Air

Tu les comptes, ces heures ?
Moi, je les connais par cœur.
Puis je les oublie.
Trop nombreuses, elles m’ennuient

Tu les entends, ces secondes ?
Je les écoute ces ondes.
Puis elles disparaissent, perdues
dans un bruit sourd continu.

Tu les sens, ces années ?
Moi, je les ai déjà oubliées.
Puis elles reviennent d’un coup
et dans mon cœur font des trous.

Tu les vois, ces minutes ?
Je les accompagne dans leur chute
Puis à nouveau, elles recommencent
Moi, je reste en bas et je pense :

Le temps entre mes doigts s’amuse.
Toujours masqué, souvent il abuse.
Se jouant de mon âme pour son bon usage
il est le plus fort et c’est bien de son âge.