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Avec ma plume j’écris ton nom

Comme on chante à tue tête

À cœur nu, à corps nu

Et mon cœur a aimé

Comme on aime pour toujours.

Je t'ai bu, je t’ai cru

Comme on boit à une source,

À main nue, à corps nu

Et mon cœur assoiffé

S'est trouvé rassasié

Et mon cœur a aimé

Comme on aime à sex'poser

Je t'ai respiré

Comme on respire une fleur,

À main nue, à corps nu

Et j'ai fermé les yeux

Pour garder la douceur

Et mon cœur a aimé

Etre pénétré en profondeur

Tu as crié « je t’aime »

Comme on retrouve la vie

Dans ces jours naissants,

Moi je t'ai vu

À cœur nu, à corps nu

Et j'ai crié ton nom

Comme on chante à tue-tête,

Et mon cœur a aimé

Comme on aime pour toujours.

Et mon cœur a soufflé

Comme souffle le vent

Et mon cœur s'est gonflé

Comme se gonfle un sein,

Et mon cœur a coulé

Comme coule une source

Et mon cœur a aimé

Comme on aime pour toujours.

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Lumière, lumières

Partout des bougies

Des loupiotes

Des lumignons

Des falots

À chaque regard

Une lumière

Plus douce

Rêve orange

Rose blême

Cocktail rouge

Sourires rouges

Peaux blanches

Le rayon vert

Cocktail pourpre

Acidulé, délicieux

Cocktail bleu

Orange la lumière

Valse de sorbets

Qui fondent

Dans la bouche

Entre deux baisers

Goulus et chauds.

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Le temps facétieux emporte

Toutes nos idées fantasques,

Nous offre

Nos désirs les plus suaves,

Ferme parfois

La porte de notre cœur

Et au loin, en jette la clé.

Le temps enchanteur,

Serait-il à jamais disparu ?

Non, galéjade,

Il renaît toujours

De ses plus belles plumes

Et vient tirer

Les ficelles de notre corps.

Le temps spirituel

Tel un souffle,

Serpente dans nos cœurs

Nous transporte

Vers une nuit sans lune,

Nous réveille

Au soleil

D'un jour énamouré.

Dans les rondeurs de sa tendresse,

Son souffle caressant nos yeux,

En mal d'aimer, en fleur d'ivresse

Le vent s'installe dans les cieux.

D'une main d'amour maladroite

Il effleure les monts les plus bas

Puis continue en ligne droite,

Sa course, sans en fléchir le pas.

Des arbres que la terre lui offre,

Il en balaie de sa violence

Leur toison verte et le coffre.

Des graines s'ouvrent en abondance

Sous l'été mûr de ses passions,

Quant à mille lieues à la ronde

Elles éclatent en dispersion

Pour se poser en d'autres mondes.

Le vent, sans doute, est bien mesquin

De faire souffrir toutes ces branches,

Il se rit d'elles se moquant bien

Que ce soit lundi ou dimanche.

Il déracine des souffrances

Les fracassant sur les rochers

Pulvérisant par sa puissance

L'orgueil et la fragilité.

On le voit poindre à toute heure,

Sans jamais prévenir personne,

Venant d'ici ou bien d'ailleurs,

Entre nos mains son cœur résonne.

Son outre pleine, il va bon train

En ses voyages solitaires,

Digne toutefois d'un souverain

Qui parcourt ainsi toute la terre ;

Car la mappemonde est un lieu saint

Pour ses pèlerinages divers,

Il chante en flânant en chemin

Parce qu'il est libre comme l'air

Le vent, briseur, le pénétrant

Cinglant l'abîme aux soirs d'hiver,

L'ami des peines et des tourments,

Qui sèche nos larmes amères.

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A l'horloge de la vie,
Je regarde les aiguilles du temps.
Elles tournent et m'emportent
Dans le tourbillon d'une vague
Qui éclabousse les rayons du soleil
De mon destin.
A l'horloge de la vie,
Je talonne les aiguilles du chemin
Qui traverse mon âme.
Elles me guident,
Me prennent la main,
Me donnent nu à cette étoile
Aux yeux brillants et caustiques.
A l'horloge de la vie,
Les aiguilles défient le temps
Dessinant hypocritement
Sur le parchemin de mes sentiments
L'éphémère de mon passage.
A l'horloge de la vie,
Les aiguilles fatiguées

Ont arrêté le temps.