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Soufflant à discourir le vent
Murmure à l’oreille des sourds
Personne n’entend ses tourments.
Sans parure ou long discours
Il parle au mur de la lamentation
Aux oiseaux de mauvais augures
Aux ombres qui mangent ses sons.
Alors que dans la plaine sans voilures
Emporté, tel un cheval au galop
Pour terminer comme la houle
Il déplace tout, renverse les mots
De ses vagues qui tourneboulent.
Dans l’épaisseur diluée de l’air
Le vent s’est enroulé à l’être
Soufflant les brumes séculaires
Pour voir l’autre jour apparaître.
L’enfer infligé se fait paradis
Il efface les marques tenaces
Sur terre il n’est plus le Roi maudit
Et l’épitaphe chante son audace.
Comme une perle dans son écrin
La vie entend la douce mélopée
Le vent et l’air ouvrent au matin
Des miroirs successifs de rosée
Qui reflètent la rive du destin.