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Dans la pénombre du soleil,
Obéissante et silencieuse
La lune éveille ses paupières
Déposant son voile de sommeil
Sur la ville aux âmes tortueuses.
Cassiopée brillante, princière,
Consacre ses charmes vermeils
A la muse de la nuit enjôleuse
Qui hante l’esprit du légionnaire
Jusqu’aux embrasures du réveil.
Les mains avides des empailleuses,
S’ébrouent pour mettre en bière
Les bourdonnements de l’abeille,
Les rappels des vagues onduleuses,
Où s’éclipsent les chansons d’hier
Qui enfermées au fond de la bouteille
Vont courtiser les voix chuchoteuses.
Dans le vent, les louanges hauturières
S’étripent comme des cris de corneilles
Sous le regard de la tendresse épieuse,
Et quand les espoirs partent en croisière
Et qu’au seuil de la sagesse qui s’éveille
Le légionnaire est nu comme un lierre,
Lié par d’invisibles racines accrocheuses,
Les nuages décampent de leurs tanières
Pour lui dévoiler mille et une merveilles.
La lune peut appeler de ses prières
La miséricorde des pluies glorieuses,
Irrigant de la plus gracieuse manière
La plaine des terres encenseuses
Et passé la frayeur, le légionnaire
S’offre les bienfaits d’un nouvel éveil.